Les entreprises n’ont pas pour habitude de recruter des cadres issus de secteurs économiques différents. Cette technique est vécue comme une contrainte, souvent parce que les profils recherchés sont peu répandus sur le marché du travail. On estime à 400.000 le nombre de tentatives de recrutement abandonnées, faute de candidats, selon une étude du Conseil d’Orientation pour l’Emploi (COE).
Face à ces enjeux, les recruteurs doivent trouver des solutions pour ouvrir les profils recherchés et qu’un transfert des compétences s’opère :
« Ces conseils d’adaptation, pour ne pas dire de bons sens, sont rarement entendus. (…) Le recours à un cadre issu d’un autre secteur économique est généralement provoqué parce que l’entreprise se trouve contrainte par la pénurie de main d’œuvre ou le développement de nouveaux domaines qui exigent de nouvelles compétences. (…) Ce phénomène arriva à la fin des années 1990 et 2000, durant la bulle internet, où les entreprises du secteur ont recruté en masse des jeunes diplômés issus des filières scientifiques qu’elles ont formés pour pourvoir les postes vacants.» écrit Pierre MARZIN sur le blog RH de l’APEC.
Face à ces pénuries de profils qui peuvent s’étaler sur plusieurs années, le temps que les jeunes diplômés soient formés aux métiers de demain, recruteurs et DRH doivent s’adapter pour répondre aux besoins de l’entreprise.
Cette mobilité sectorielle peut aussi être une solution de reconversion pour les profils issus d’un secteur d’activité en crise. Les transferts de compétences récents entre les secteurs automobile et aéronautique sont un parfait exemple de système gagnant – gagnant !