Point de vue de l’expert

La mauvaise gestion des compétences coûte cher aux entreprises

L’inadéquation des compétences des salariés à leur poste coûterait 3 milliards de dollars de manque à gagner pour les entreprises françaises, selon une étude du cabinet Pwc réalisée pour le réseau social LinkedIn.

Une mauvaise gestion des compétences coûte cher aux entreprises. En s’appuyant sur 5 critères tels que le nombre moyen de postes par actif, le nombre moyen d’employeurs ou le taux de changement de secteur d’activité, l’étude du cabinet PricewaterhouseCoopers réalisée pour le réseau social LinkedIn a établi «l’index d’adaptabilité des compétences».

Gestion des compétences

Les auteurs de l’étude distinguent ainsi deux grands types de manque à gagner pour les entreprises. Le premier, le manque de productivité, s’élèverait à 130 milliards de dollars pour l’ensemble des entreprises, dont 3,2 milliards de dollars pour les sociétés françaises. Le second, les coûts de recrutement élevés qui pourraient être évités, représente 19,8 milliards de dollars pour les 11 pays étudiés. «Le temps consacré à la recherche du candidat ad hoc est plus long et la probabilité d’un départ anticipé pour inadéquation de compétences plus forte», explique l’étude.

L’index permet également de «mesurer la capacité d’un marché à répondre aux évolutions de la demande». Et dans ce domaine, la France est parmi les pays les plus mal classés. L’Hexagone prend ainsi la 7e place sur les 11 pays étudiés. En cause, une «moindre mobilité interne et externe» des salariés. «Le chômage continue de croître alors que des emplois ne sont pas pourvus et que des chefs d’entreprise s’inquiètent de l’inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l’économie», explique Daniel Giffard-Bouvier, associé Pwc.

Mais l’Allemagne n’est pas en reste. Se classant 8e derrière la France, malgré une économie florissante, elle est pénalisée par son «économie spécialisée». «Très dépendante de ses grands secteurs d’activité, l’Allemagne est moins en mesure de répondre aux changements structurels», explique le communiqué.

À l’opposé du spectre, les Pays-Bas prennent la tête du classement, notamment grâce à «l’orientation très internationale des entreprises». Et la dernière place revient à la Chine, score qui s’explique par «le plus petit nombre de secteurs arrivés à maturité», ajoute l’étude.

 

Sources: Le Figaro, PWC, LinkedIn